Les principes taoïstes dans le Tai Chi mettent en avant l’exploration de la non-force pour atteindre ses objectifs. La notion de non-Force ou « Wu-Wei » n’est pas synonyme de passivité, mais de compréhension subtile, voire d’anticipation d’une situation ou d’un phénomène qui en prédétermine la maîtrise avec le minimum d’action/énergie. En d’autres termes, le taoïsme met en avant l’étude de la Nature afin de l’épouser, la contourner ou l’exploiter à son avantage.
On utilise l’image du nageur qui traverse un torrent en suivant les turbulences des courants plutôt que de combattre les eaux contraires au risque de se noyer par épuisement. C’est la loi du plus sensible et du plus subtil qui l’emporte sur la force brute.
Dans la pratique et les techniques du Tai Chi, nous apprenons à développer l’écoute et la sensibilité de notre corps dans ses aspects les plus subtils, puis à étendre cette écoute à l’environnement et à notre partenaire ; à sentir les mouvements et les forces qu’elles sous-tendent, à s’adapter aux mouvements invisibles du corps, à libérer les tensions et les articulations.
Les mêmes principes du taoïsme sont présentés sous différents aspects dans les écrits classiques tels que le Dao De Jing (Lao Zi), le Yi Jing (Livre des Mutations), le traité sur l’Art de la Guerre (Sun Zi), etc. , mais aussi dans les arts comme la calligraphie, la peinture, le jeux de go, les arts martiaux… Ces sources ont eu une influence majeure dans la constitution de la civilisation chinoise au cours de ses 5000 ans d’Histoire mais prennent leurs racines au-delà de cette période.